Les Instruments de la Cesta Punta

LA PELOTE

Comme son nom l'indique, la pelote est un enroulement de fil sur lui-même protégé par une ou deux peaux de cuir.Le cœur, le noyau est formé de filaments de caoutchouc spécial (dit « para ») tendus et serrés fortement, recouvert d'un revêtement de fil de coton bien tiré. L'ensemble est ensuite comprimé dans un moule, afin de le rendre parfaitement rond.Ensuite, cette pelote sera protégée par ses deux enveloppes de cuir (chèvre parcheminée). Une pelote de Cesta Punta aura un noyau de caoutchouc, qui lui donne sa vivacité, de 90 à 115g de gomme. Le coton qui l'habille aura un poids d'environ 9g. Son diamètre sera de 65mm et son poids total variera entre 115 et 125g.C'est un art de réaliser une bonne pelote adaptée aux conditions de jeu, voire aux désirs des joueurs, qui peuvent varier suivant la nature du fronton auquel son usage est destiné. Une pelote coûte aujourd'hui environ 100€!


 

LE CHISTERA

 

 

 
C'est un
 gant de cuir prolongé par un panier de forme courbe et allongée, dont l'extrémité arrondie est appelée « Punta » (la pointe). Le contrebois (ou taco) est une traverse sur laquelle vient se fixer le cerceau (ou montant).Le cerceau et le taco forment l'armature du chistera.Les côtés (ou lattes) au nombre de treize sont des nervures plates. Liées par une vannerie d'osier, elles forment la cavité du chistera. Le gant proprement dit est en cuir et on y enfile séparément les cinq doigts. Une double épaisseur de toile sépare la paume de la main de l'osier Les bois utilisés sont divers : le châtaignier pour les cerceaux et les côtes ; le frêne ou le hêtre pour le contrebois ; l'osier pour la trame du chistera. Le temps de fabrication d'un Chistera ocille entre 20 et 25h de travail à la main.

 

LE JAÏ-ALAÏ

La Cesta Punta se joue sur des frontons appelés Jaï Alaï. Ils ont un mur latéral perpendiculaire au frontis (ou mur de frappe) situé à gauche de celui-ci. Ils mesurent de 50 à 56 mètres. Ces frontons possèdent également un mur au fond, perpendiculaire au mur de gauche et parallèle au frontis. La surface au sol du jeu s’appelle cancha. Elle est divisée en cuadros distants de 4 mètres et numérotés à partir du frontis. Ces cuadros délimitent les distances à respecter en cours de partie, et servent de repères pour les joueurs. Une surface de dégagement dite contre-cancha, large de 4 à 5 mètres, court tout le long du ciment sur sa droite.

Il est préférable qu’elle soit en parquet, afin de trancher parfaitement de la cancha et d’étouffer le bond de la pelote sortie des limites permises. Un filet de grillage protège les spectateurs en les isolant des joueurs. Sur le frontis est tracée une ligne horizontale à 0,8 ou 1 mètre de hauteur. Elle délimite la hauteur minimum de frappe au mur. Frontis, mur à gauche, mur de rebon sont aussi bordés d’une lisière de métal donc sonore aux chocs, qui délimite le cadre du jeu. Les parties latérales et supérieures des murs, là où la pelote sera jugée fausse sont dites colchon (matelas) par extension. En effet, seule la partie supérieure du frontis est souvent matelassée.