Ortzi Txasio : la double découverte

 

Les Internationaux 2013 entrent dans la phase Mondial Pro en partenariat avec Biarritz, organisateur principal de l’épreuve. Et cela amène du sang neuf sur la cancha luzienne. En cette soirée du jeudi 22 août on va ainsi revoir Aritz Erkiaga qui avait fait un passage remarqué en 2011 et surtout découvrir totalement un arrière, Ortzi Txasio. Il va lui aussi devoir faire connaissance avec la cancha de Campos Berri.

Il présente lui-même ses premiers pas dans la vie. « Je suis né en 1981 à Vitoria Gazteiz alors que mes parents étaient en vacances, dit avec le sourire. J’ai débuté à 9 ans à Markina sous le poids familial : mes cousins et mes oncles jouaient à la cesta. Angel Chasio (Floride excellente droite certainement le meilleur de la famille) était très bon (1er gagnant du gant avec  Gonzalo Besacoetxea). Il est parti jouer aux USA avec d’autres membres de la famille. Chez nous, de toute façon, tout le monde est passionné par la cesta en particulier mais aussi la pelote en général. Nous étions tous à regarder la télé ou à aller voir les parties. C’est une vraie marque culturelle dans la famille ».

Et de poursuivre : « j’avais un vieux gant à la maison et je jouais souvent au fronton puis ensuite à l’école de Markina. J’ai ensuite déménagé à Zarautz où j’ai joué à Sumaia et j’ai commencé les championnats avec le club local. Quand j’avais 10-11 ans, des enfants de joueurs professionnels des USA venaient à l’école et nous racontaient comme cela se passait là-bas. Nous avions tous envie de devenir pro ».

                       La route était tracée. C’est ainsi qu’il a été un des plus jeunes professionnels de Dania, à 17 ans… Depuis, hors cette saison, il n’a jamais joué en Euskadi… « 2013, est ma première saison d’été ici, confie Ortzi. J’en suis ravi et j’aimerais bien renouveler l’expérience aussi souvent que possible. Ici la première chose qui change c’est le public et l’organisation.

J’aime beaucoup la façon de faire. C’est un vrai spectacle, avec un public très respectueux. Il y a de la musique, du monde dans le jai alai et les joueurs sont appréciés et honorés. Le public réagit à des jolis gestes, à de beaux points. Le jeu est mis en avant. Aux USA les gens sont souvent agressifs à cause des paris. J’ai joué cet été à Fontarabie, Hossegor et c’était très bien.

Je me ressource, cela fait du bien au moral. Je recharge les piles en ce moment. De voir ma famille me fait aussi beaucoup de bien ».

                        Et sur le plan du jeu ? « Le fait de jouer des parties est physiquement plus dur car c’est plus long, mais j’ai fait une préparation physique  spécifique, explique Ortzi. Du coup je suis de mieux en mieux. Maintenant je préfère les parties car tu ne t’arrêtes pas, tu ne te refroidis pas entre les points, tu restes concentré. Je m’adapte très bien je crois ».                       

                       Comment se passe sa saison à Dania ? « Il me reste un contrat jusqu’en 2014 et j’espère jouer encore 6 ou 7 ans. Mais je ne suis pas à l’abri d’une blessure et puis c’est juste aux USA.

Ma femme est américaine et travaille là-bas, donc je pense y travailler ensuite. Il faudra que j’étudie mais je ne sais pas encore dans quoi. Je recherche une vie normale avec la famille et une vie en toute tranquillité ».

En cette soirée, pour poursuivre sa route dans le mondial il sera associé, à l’avant, à Aritz Erkiaga. « Il joue très bien, il donne de la confiance, et j’espère lui donner l’occasion de finir les points » commente-t-il. Ses adversaires sont Julien Moresmau et Ibai Erkiaga (homonyme du précédent. «Je pense qu’Ibai sera à surveiller un peu plus, dit-il. Il a une droite qui peut faire mal si la balle est vive. Nous ferons très attention. Nous jouerons notre jeu et nous serons patients pour gagner point après point sans se déconcentrer ».

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