Diego Beascoetxea : la force tranquille

On ne pouvait pas oublier Diego Beascoetxea dans cette galerie de portraits des puntistes qui régalent les spectateurs des Internationaux de Saint-Jean-de-Luz. Il fait, cet été, une première moitié de parcours plutôt flatteur. A Saint-Jean il a été en finale de deux trophées. Il en a gagné un et perdu l’autre lors d’une soirée un peu bizarre car, et le fait est rarissime, il a semblé se chercher un peu sur la cancha. Associé à Nicolas Eyheragaray il a pris l’averse d’entrée, un 7-0 signé par Aimar et Nicolas Etcheto en première manche avec rebelote au lancement de la seconde.
Dès lors les dés étaient pipés. En effet Diego, comme Nicolas, ont essayé de retourner la situation avec une prise de risques maximum. Et forcément des fautes qui ont précipité le duo vers une défaite inéluctable.
Mais ce n’était qu’un passage nuageux. Chez les amis Biarrots, au Gant d’Or, Diego associé à Nicolas Etcheto, a littéralement enrhumé ses adversaires en demi-finale. Et en ce mercredi 14 août il jouera en finale pour juste conserver un titre acquis brillamment l’an dernier.
Il faut dire que Diego a été, ces derniers temps, un peu un intermittent à Saint-Jean-de-Luz. Il était là en 2006 puis il a fait un beau retour en 2010 mais on ne l’a pas revu en 2011. Il était incontestablement une des têtes d’affiche des Internationaux 2012. Meilleur joueur en simple et vainqueur du plus grand nombre de quinielas de la saison au fronton de Dania, il est à l’avant ce qu’Eric Irastorza est à l’arrière. Et il a récidivé en 2013 à Dania dont il est la vedette. Et l’on est particulièrement heureux de revoir ce joueur talentueux voire brillant en moultes occasions à nouveau en Pays Basque dans cette saison d’été 2013.
Rappelons que Diego, 32 ans, est né à Miami d’un père pelotari. Il est rentré au pays de ses ancêtres, à Gernika, à l’âge de neuf ans. C’est là qu’il a cultivé une vocation précoce : à 16 ans il était déjà professionnel à Gernika. Jusqu’à 22 ans. Puis retour aux Etats-Unis à Dania où il a fait son trou pour devenir, nous l’avons dit, un élément majeur de ce fronton. Et il ne pense pas encore vraiment à sa reconversion.
« J’ai encore un an de contrat et j’espère jouer le plus longtemps possible » dit-il. Pour l’instant il n’imagine pas encore sa vie en dehors de la pelote. Même s’il suit des études de commerce international en faculté. « J’arrive à bien faire coïncider les deux, Nous disait-il l’an dernier. Etudes le matin, cesta punta l’après-midi. J’espère bien décrocher mon diplôme».