Nicolas Etcheto : dans le bon tempo

Nicolas Etcheto fait partie de cette jeune génération professionnelle française en train de bien s’aguerrir sur les frontons. En ce qui le concerne il est plutôt sur une spirale positive. Appelé comme remplaçant d’Eric Irastorza lors de la demi-finale du jeudi 1er août il a gagné sa place pour cette finale du Trophée Basque Bondissant de ce mardi 6 août. Il est associé à Aimar pour affronter Beascoetxea et Eyheragaray. Cela survient alors qu’il a déjà remporté le Trophée Plancha Tonio le 25 juillet avec Hormetxea aux dépens de Foronda et Irastorza. UN peu plus tôt dans la saison il avait été jusqu’à la finale du championnat de France. Des résultats qui lui valent d’être en tête du classement ACP des arrières.
Explication ? « Je me suis beaucoup préparé pour cette saison, dit-il. J’ai fait du physique mais aussi de la technique ». Il rejoue donc avec Aimar. « C’est un bon partenaire, dit Nicolas. Il a beaucoup de peps moi un peu moins mais je me déplace beaucoup. Ainsi on trouve une belle complémentarité. Si chacun joue à son meilleur, ce 6 août on a une vraie chance » (voir le résultat par ailleurs).
Avant d’aller plus loin, un petit coup d’œil sur l’histoire de Nicolas. Il a 24 ans, né à Bayonne mais enfant d’Ahetze et fruit de l’école de pelote de Guéthary. Il a débuté la cesta directement à sept ans dans les pas de son père. Sa taille (aujourd’hui 1m77) lui prédisait un poste d’avant. Cela aura duré une partie et depuis 15 ans il joue à l’arrière sans complexe et avec pas mal de réussite. En amateurs, plusieurs fois champion de France il a été champion du monde des moins de 22 ans à Barcelone avant de remporter une coupe du monde en 2009 et d’être sacré au Mondial amateurs de Pau en 2010 en compagnie de Jon Tambourindeguy. Il est passé professionnel dans la foulée mais l’année 2011 n’a pas été très riche en parties. Cela s’est nettement arrangé depuis 2012 et la nouvelle organisation des frontons. Cet été aura une vraie consistance avec dix parties assurées et des bonus à chaque finale décrochée. « C’est à nous de nous battre pour les jouer et avoir des parties supplémentaires » constate-t-il.
Ses objectifs immédiats en dehors de Saint-Jean : « Je vise le Gant d’Or à Biarritz, affirme-t-il. Avec Diego Beascoetxea j’ai un partenaire costaud. On joue la demi-finale le 7 août. C’est le lendemain de la finale de Luz mais je suis dans un bon rythme. Après il y a le Mondial. J’aimerai bien aller jusqu’en demi-finale. Je suis associé à Christophe Olha. C’est un très bon joueur même s’il faut un peu le canaliser. A Biarritz, où on va jouer, il fait des parties énormes. Il y est beaucoup plus à l’aise qu’à Saint-Jean où dans ce grand fronton le jeu est assez différent… »
Sur le plan personnel, Nicolas ETcheto est désormais salarié à plein temps dans l’aéronautique chez Charriton à Hasparren. « J’arrive à tout concilier, boulot, entraînements et parties, dit-il. En ce moment c’est plus facile : l’usine est en congé annuel. Je ne l’avais pas fait avant mais pour le Mondial je vais peut-être solliciter de petits arrangements horaires. J’espère de bons résultats car je me suis vraiment préparé pour. La période est cruciale. Le plus gros de la saison arrive là… »