Foronda : heureux d’être ici

 

 

Bien qu’âgé de 34 ans, pour des raisons diverses (notamment d’empresa), Iker Foronda (avant) s’est fait rare sur la cancha luzienne dans les années précédentes. La nouvelle réorganisation des parties professionnelles lui permet désormais de s’inscrire pleinement dans la saison des Internationaux de Saint-Jean-de-Luz. Son apparition lors du premier Trophée a été convaincante puisque, associé à Nicolas Etcheto, il n’a rendu les armes qu’au dernier point de la troisième manche. C’était face à Aimar et Iratorza. Un Irastorza avec lequel il fait équipe dans ce Trophée Plancha Tonio, avec réussite puisque les voilà en finale en ce 25 juillet.

« Jouer avec Eric, c’est un rêve, dit Iker. Avec un tel arrière tout devient plus facile. Je suis très heureux de jouer cette finale et je compte bien la gagner » (voir le résultat par ailleurs). Heureux aussi de jouer à Saint-Jean. « J’aime beaucoup l’ambiance et le public important qui vient nous voir, un public souvent connaisseur, dit Iker. En plus ici on joue des parties. Je préfère ça aux quinielas américaines trop liées aux paris ».

Son parcours est un peu atypique. Né à Vitoria Gazteiz, dans une famille qui ne comptait pas le moindre pelotari, Iker est arrivé à la pelote à 10 ans à travers la main nue. Comme il était copain avec le puntiste Konpa il était allé le voir jouer. Petit à petit il a eu envie de s’essayer au gant. Il a progressé dans les rangs amateurs sans avoir l’ambition à l’époque de devenir pro.

Mais son talent a vite été remarqué. C’est ainsi qu’il a été convoqué par sa fédération pour disputer un Mondial amateur. Et quand il a vu ses compagnons de jeu partir pour les Etats-Unis il a profité de ses vacances pour aller voir de plus près ce qui s’y passait. Il est venu, il a vu, il a été convaincu : passer pro est devenu un objectif. Ce qui est arrivé mais de manière assez chaotique. Il est d’abord sous contrat à Dania jusqu’en 2006. Ensuite il a la bougeotte. Toujours professionnel il va ensuite quelques temps à Orlando, revient à Bilbao puis repart à Fort Pierce avant de repasser par Dania.

A la vérité des contrats courts qui lui permettent de revenir souvent au pays où l’attend sa femme et toute sa famille. Un environnement indispensable à son équilibre. Et comme on le comprend ! C’est incontestable : il aime l’ambiance des parties en Euskadi. Et s’il a signé à nouveau pour retourner à Dania c’est avec la clause de pouvoir rentrer pour le Master Pro Tour. Il vit ainsi. Il a terminé avec succès ses études pour être professeur d’éducation physique mais tant que les piges aux States fonctionnent il n’y pense pas. « J’en profite juste pour perfectionner mon anglais » dit-il en souriant. A noter quand même que décision d’arrêt prise il compte bien s’investir au service de la pelote, comme entraîneur par exemple, juste pour rendre ce qu’il a reçu de ses éducateurs.

Juste un mot sur un avenir plus proche : sa participation aux championnats du monde professionnels du mois d’août. « Je suis content d’en être, dit-il, mais je sais que ce sera très dur dès le premier match éliminatoire. Comme d’habitude je vais essayer de gagner. Je suis là pour ça. Après qu’advienne ce que pourra… »

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