Tambourindeguy : le grand retour
Jon Tambourindeguy fait sa grande rentrée en ce mardi 23 juillet. Il était remplaçant et il a « profité » contre son gré de la blessure de Diego Beaskoetxea. Petit renvoi d’ascenseur du destin un peu boudeur envers lui ces derniers temps. Il sort en effet d’une grave blessure à une épaule pour laquelle il a été opéré le 15 janvier dernier. Ensuite litanie connu : passage au CERS, rééducation et remise en forme physique.
« J’ai tout fait petit à petit avec patience, dit Jon. Cela a été assez dur mais je reviens bien. Je commence à mettre de la force dans mes coups et je me sens bien. Je manque un peu d’élasticité mais je ne ressens pas de douleur et ça c’est bien ». Il a rejoué une partie officielle (gagnée) à Biarritz mais à dû déclarer forfait pour la seconde en raison d’une angine…
Il considère ce mardi comme sa véritable rentrée en compagnie de Benoît Mandagaran. « Je suis super content et je suis remonté à bloc, dit Jon. Mais j’ai beaucoup d’incertitudes pas par rapport à mon épaule mais par rapport à mon jeu. Forcément je manque de parties et donc de repères. Mais je ne cherche aucunes excuses. Je vais courir et après on verra bien. Je suis un compétiteur ».
Champion du monde amateur en 2010 il était passé professionnel l’année suivante. Une période un peu décevante. Rien à voir avec 2012. « Cela a été, pour moi, une très bonne saison, dit-il. J’ai joué avec Eric (Irastorza) ce qui m’a permis de gagner des tournois mais surtout j’ai beaucoup aimé qu’il y ait du public, de l’enthousiasme autour des parties. En plus avec la réorganisation des tournois pro on s’est retrouvé dans un groupe de joueurs où l’on s’entend parfaitement bien que l’on vienne de l’un ou l’autre côté de la Bidassoa. On peut partager, échanger et si tu as besoin de conseil il y a toujours quelqu’un qui se propose… »
La joie de vivre est une expression qui caractérise assez bien Jon Tambourindeguy. Il a toujours le sourire. C’est aussi un grand travailleur. L’an dernier il cumulait trois activités : maître d’internat la nuit, MNS le jour et puntiste professionnel le soir. Il a « allégé » son programme : il n’est plus MNS. Mais il a quand même un autre métier subsidiaire quoique moins prenant : il est sous contrat avec la fédération pour donner des cours d’initiation à la pelote dans les centres de loisirs. Cela tombe bien il dispense pas mal de son temps dans l’année à s’occuper de jeunes. Il aime ça et considère que c’est juste rendre ce qu’il a reçu quand il était gamin.
Jon sera de la partie lors des championnats du monde professionnels qui se déroulent en août au Pays Basque. « Ce n’était pas un de mes objectifs car je n’y croyais pas, dit-il. Normal d’où je reviens. Mais savoir que j’en suis va me motiver encore plus ».
Cerise sur le gâteau il joue sa première vraie partie d’après blessure à Saint-Jean. « J’aime beaucoup ce fronton. Je m’y sens bien » affirme-t-il. Il est vrai que ce natif de Bayonne, il y a bientôt 27 ans (il les fêtera le 30 juillet), mais résidant à Bidart, est luzien de cœur et de club. Il est un peu à la maison en cette soirée.
