Eric Irastorza vise le titre

Cette deuxième soirée des Internationaux de Saint-Jean-de-Luz, en ce jeudi 11 juillet voit l’entrée en lice d’un des enfants chéris de la cesta punta à Donibane en particulier et au Pays Basque en général, l’un des plus glorieux aussi puisqu’il s’agit d’Eric Irastorza. Il culmine mondialement sur le poste d’arrière depuis plus de dix ans. Et l’âge (37 ans) entame à peine son potentiel et pas du tout son enthousiasme.
Il dit toujours qu’il penserait à se retirer quand l’envie ferait défaut. Ce qui est loin d’être le cas. Son contrat à Miami court jusqu’à la fin 2014. Il compte non seulement l’honorer pleinement mais aussi solliciter une rallonge de un ou deux ans. D’autant plus que le fronton de Miami s’est refait une bonne santé financière avec l’adjonction du casino. « Cela n’amène pas forcément plus de spectateurs au jai alai mais il y a beaucoup plus de monde sur le complexe et les propriétaires sont contents, dit Eric. Et financièrement c’est avantageux pour les joueurs ».
Contrairement aux autres années il aura eu le temps de prendre le rythme du Pays Basque et de digérer le décalage horaire. « Cela fait plus d’une semaine que je suis rentré et mon premier souci était de me reposer, confie-t-il. J’ai été blessé au printemps (genou) et ma fin de saison en Floride a été très chargée et très intense. Donc depuis que je suis là je fais du kiné et du physique. Je ne suis pas entré une seule fois dans un fronton. J’avais besoin de couper avec les gants. En plus le travail physique était important dans la mesure où il fallait que je me mette dans le rythme des parties en deux manches qui n’a rien à voir avec celui des quinielas ».
Donc Eric va renouer avec la cancha en ce 11 juillet directement en disputant sa demi-finale. « Je serai tout neuf » dit-il en souriant. « Je suis très heureux de rejouer ici, ajoute Eric. Quand on commence à aligner les pépins physiques ça fait un peu réfléchir. Mais au Pays Basque le rythme des compétitions est plus cool qu’aux Etats-Unis. Entre les parties on a un temps de récupération et c’est très important ».
Cette bonne santé mentale se traduit aussi par l’objectif qu’il s’est fixé pour cette fin d’été. «On va y aller progressivement pour être au top lors des championnats du monde professionnels qui se déroulent fin août au Pays Basque, explique-t-il. J’en ai fait mon objectif. Si je pouvais être champion du monde chez moi ce serait un formidable bonheur ».
Que pense-t-il de l’évolution de ses jeunes compatriotes ? « Je ne m’attends pas à des surprises, dit-il. Ils jouent peu l’hiver et donc ne peuvent pas travailler valablement. En plus pour progresser vraiment il faut se confronter aux meilleurs. Cela n’est possible qu’en allant aux Etats-Unis. Où en plus tu joues tous le jours ce qui te fait avancer sur le plan de la gestuelle ou de la posture ».
En cas de qualification lors de cette deuxième soirée il se trouverait confronté en finale au néo-arrière Jon Curveur. « S’il a fait le changement de l’avant vers l’arrière c’est qu’il y trouve son plaisir, dit Eric. C’est sûr qu’il a les moyens physiques pour bien tenir sa place. Maintenant il faut aussi qu’il apprenne le métier. Cela va demander un peu de temps »
Pour Eric la saison basque débute en ce jeudi. Il sera associé à Aimar. « Un bon petit joueur » commente-t-il