Jon Curveur : à l’arrière pour aller de l’avant

Jon Curveur est l’un des quatre professionnels qui ouvrent la saison 2013 des Internationaux de Cesta Punta de Saint-Jean-de-Luz en ce mardi 9 juillet. En plus, pour lui, c’est en quelque sorte un retour aux affaires.  Il y a un peu moins d’un il « s’était fracassé une cheville en montant au filet » selon ses propres termes. « Encore une bonne idée » souligne-t-il un brin amer. Cela lui a valu cinq à six mois de rééducation suivi d’un travail intense pour retrouver force et rythme.

 

« Je devais d’abord reprendre du plaisir à être sur la cancha et avant de penser à gagner je voulais retrouver des bases simples » dit-il. Avant de pencher pour la révolution à 30 ans. Car cet avant de tous temps et de tous âges a décidé de passer à l’arrière. Un pari mais réfléchi. « J’en ai parlé avec mon père puis avec les grands anciens du BAC, explique Jon. On s’est dit que cela pouvait marcher et il y a six mois je me suis mis à m’entraîner à cette nouvelle position. Ce n’est pas du tout le même jeu, ni le même positionnement mais la mutation s’est faite naturellement. J’ai fait de petits débuts aux championnats de France Pro mais c’est en cette soirée de mardi que je vais vraiment être confronté à ma nouvelle carrière. J’aborde ce rendez-vous sans pression. Je sais que je suis là d’abord pour apprendre. Ce qui ne veut pas dire que je ne veux pas gagner… »

 

Il a bénéficié des conseils de Philippe Etcheverry sur les postures et sur quelques « trucs » du métier. « Mes futurs adversaires ont aussi été très sympas avec moi, sourit-il. Après sur la cancha ce sera chacun pour soi. Qu’importe : ce sont des amis ».

 

« Je suis un véritable autodidacte à ce poste, poursuit Jon. Mais pour mes débuts j’ai la chance de partager la partie avec Diego Beascoetxea qui est un des meilleurs avants du moment et qui en plus est un ami. J’ai l’espoir de faire un bon tournoi. Je sais qu’il va m’aider et moi je vais tout donner pour lui. Après, on verra… »

 

« J’ai un bon programme pour cette saison d’été, ajoute Jon. Cela me permettra enfin de faire un vrai bilan de fin de saison ce que je n’avais pas pu faire les années précédentes à cause des blessures ».

 

S’agissant du mondial pro qui se déroule fin août il reste très décontracté. « Si je ne suis pas sélectionné, je n’en ferai pas une maladie, dit-il. D’ailleurs ce serait normal vu que je débute au poste d’arrière. Cela signifiera qu’il y a bien meilleur que moi, rien de plus normal. Si par chance je suis pris, ce sera la cerise sur le gâteau de cette saison du changement… »

 

Et on croise les doigts pour qu’enfin en pleine possession de ses moyens Jon trouve son bonheur dans sa nouvelle carrière de pelotari.

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